mardi 17 décembre 2013

4eme de couverture. Roman "Abîmes, et..." S.E Edition 2014



Une femme sort de son bain. Là, le choc est violent : elle ne reconnaît pas son reflet dans le miroir ! Elle ne sait plus qui elle est ! Panique. Elle semble être à New-York. Elle trouve un mot : « Je reviens dans quelques heures. Je t'aime » signé Beith. Personne ne vient. Décontenancée, elle sort enfin. Là, le portier de l'immeuble la salue en l'appelant "Miss Beith". Mais alors Beith ce serait-elle ? Pour qui aurait-elle écrit ce mot ? Le cauchemar commence alors entre réminiscences et flashs, dans le désordre. Elle est seule, perturbée, bouleversée, amnésique ou pire, peut-être ? Sa situation s’aggrave lorsqu'elle entend des voix lui demandant de l'aide. Elle va vivre au sein d'une vie sans être sûre que ce soit la sienne, entre réalité et fantasmes jusqu'au choc révélateur.

Dans cette intrigue psychologique, l'auteure bouscule nos repères poussant le lecteur à ressentir l'état de chaos interne vécut par l'héroïne : souvenirs en vrac, digressions philosophico-sociologiques, métaphores poétiques, comme au sein d'une projection cinématographique entre flash-back et réalité.
Découvrir l' Amérique du nord, l'Europe et notamment la Finlande et la France. Vivre une histoire de quêtes de mémoire, de racines et d'amour.
Sandra Évêque est née en 1973. Diplômée en Ingénierie de l'Information et de la Communication, elle travaille dans les domaines journalistique et culturel. Devenue auteure-comédienne-metteuse-en-scène, elle donne vie à des personnages, observant les interactions humaines et essayant de leur donner du sens. « Abîmes, et... » est son premier roman.


Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN papier : 978-2-332-65902-6
ISBN pdf : 978-2-332-65903-3
ISBN epub : 978-2-332-65901-9
Dépôt légal : avril 2014
© Edilivre, 2014

Pour acheter le roman : http://www.edilivre.com/abimes-et-1e745a505b.html


Extrait 6 Abîmes, et...(Il est à peu près minuit et l’aurore se lève.)

Un silence si profond laissant de la place à la résonance de ses propres mouvements au creux de sa tête. Un de ces silences qui laissent de la place aux divagations de l’esprit. Et cette fumée qui sort de ses narines, pourtant, elle résiste. Ce froid lui est familier. Nous sommes à Noël. Elle se dirige vers le cimetière avec ses bougies. C’est la coutume ici. A Noël, on visite ses morts en leur apportant de la lumière. Aucune tristesse, bien au contraire. Dans cet univers gelé, la lumière est sacrée. Sacrée comme ces ondes vertes qui ondulent formant un rideau dont les franges verticales attisées par le vent se gonflent de lumière puis perdent progressivement leur éclat ondulant de nouveau d’Est en Ouest pour se transformer en spirales. C’est à ce moment précis que ce vert si vif prend soudainement des couleurs mauves. Il est à peu près minuit et l’aurore se lève.©Abîmes, et...S.E


Extrait 5 Abîmes, et... (Leurs corps enlacés, ses mains à lui sur ses seins à elle.)

Leurs corps enlacés, ses mains à lui sur ses seins à elle. Une peau dure et burinée contre une peau ferme et douce. Des cheveux châtains foncés souples et légèrement bouclés s'emmêlant à des cheveux blonds, fins et lisses. Il parcourt tout son corps délicatement, glissant sa langue entre ses cuisses et tous deux forment instinctivement ce nombre aux courbes rondes dans lequel leurs bouches et leurs sexes excitent mutuellement leur plaisir. Il lui écarte les cuisses, lui tient la tête inclinée et en la regardant droit dans les yeux. Brusquement, il la pénètre.
Il s'enfonce d'un coup de reins, profondément, la faisant gémir et haleter. Caressant son visage, passant ses doigts sur ses lèvres, il l'embrasse à pleine bouche, en restant au plus profond des ses entrailles. Des gouttes de sueur perlent de son front et se mélangent à des larmes qu'il laisse échapper. Des larmes de plaisir qui coulent sur son visage à elle. Les mouvements s'intensifient, mais il ne souhaite pas que ce moment se termine si vite. Ressortant son sexe de son ventre, il la retourne, caresse ses fesses rondes. Accroché à elle, il pénètre de nouveau son sexe et se cramponne à sa poitrine que l'apesanteur rend encore plus lourde. Laissant échapper un râle rauque et puissant, il l'agrippe de toutes ses forces et jouit dans la chaleur de son ventre. ©Abîmes, et... S.E
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Photo/Corinne Jeanne Letellier :   http://www.murmuresdesources.com

Extrait 4 Abîmes, et...( Elle a détourné le regard et tourné les talons.)

Alors elle a fait ce que beaucoup font dans les mêmes circonstances. Dans ces moments dans lesquels, nous nous sentons impressionnés, attirés. Elle n'a rien fait. Elle a détourné le regard et tourné les talons. Comme lorsque les battements de notre cœur semblent s'arrêter. Quand tout nous semble fonctionner au ralenti alors même que nous sommes entourés d'une foule bruyante et en pleine activité. Au milieu des rires, des phrases entendues en sourdine, des critiques lancées sur telles ou telles créations, elle n'entend plus rien.
Pourquoi ce sentiment de fuite inéluctable face à ce que l'on reconnaît pourtant comme une attirance ? Parce que, ce premier sentiment ouvre la porte de l'inconnu.
La question du : « Comment gérer cela après, qu'en faire ? » Ceci expliquerait aussi pourquoi on parle « d'aventures » quand on évoque une relation sentimentale. Se lancer vers l'autre, c'est toujours partir vers l'inconnu, impulser l'aventure ! La mémoire a cela de capricieux qu'elle réapparait quand on s'y attend le moins.
Face à un autre choc, une nouvelle émotion et ça avait été le cas ! Beith se souvient. Tout n'est pas revenu, elle ne sait toujours pas quel est son nom ni ce qu'elle fait à New-York. Elle ne sait toujours pas quelle a été la cause de cette perte de mémoire partielle. Son cerveau a fait le tri.
©Abîmes, et...SSE

Extrait3. Abîmes, et...(7 secondes)

Les yeux éteints, comme en cavale, à lutter contre la résurgence de ses fantômes. Vide, lassée de tout, avec dans la tête des airs de guitare qu’il avait composés pour elle.
Un son électrique et puissant auquel, à l’époque, elle n’avait pas assez prêté attention. Parce qu’abîmée déjà par la violence. Ayant peur de se laisser de nouveau porter par cette vague qui vous prend, vous étreint, vous retourne à vous couper le souffle. Une vague qui vous entraîne par le fond et vous pousse à vouloir respirer. Une vague qui vous porte par ce silence et cette beauté vous montrant un éclair de lumière au travers d’une lame de fond. Des larmes coulent sur son visage, elle se sent tellement vide.
Il est fou comme sept secondes peuvent vous paralyser.
©Abîmes, et...SandraSiloëEvek
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(photo : Corinne Jeanne Letellier /http://www.murmuresdesources.com)

Extrait2 Abîmes, et... (Le cri)

Un cri sourd et cinglant. Un de ces cris qui vous prend aux tripes, de ceux qui, éraillés et puissants, frôlent le désespoir et interrogent la douleur qui peut être enfouie en chacun de nous. Un cri qui aurait donné à n'importe qui, ne la connaissant pas, l'envie de la serrer fort dans ses bras. Très fort pour qu'elle ouvre les yeux, pour qu'elle sente qu'il y avait là, quelqu'un pour faire qu'elle arrête de suffoquer. Quelqu'un, pour faire qu'elle pense à respirer ! Quelqu'un, là, pour lui montrer qu'elle n'était pas seule. @Abîmes, et...SSE

Abîmes, et... (extrait1. Là où tout bascule)

Elle sort de son bain, s'enroule dans une longue serviette blanche. D’un geste lent, elle trace avec sa main de petits cercles, essuyant la buée qui s’est déposée sur le miroir de la coiffeuse, sur laquelle elle s'appuie, se sentant subitement très lourde, comme abasourdie. Derrière son premier cercle, sa vision est encore floue, comme celle d’un personnage sortant d’un brouillard épais. Les contours mal délimités, les détails du visage mal dessinés. Intriguée, elle passe une nouvelle fois sa main contre ce miroir humide et froid. Ses paupières se plissent, son regard devient plus profond, ses yeux semblant vouloir sortir de leurs orbites. Sa bouche s’entrouvre, les battements de son cœur s’accélèrent. Son monde s’effondre en un dixième de seconde. Ses gestes se reflètent dans ce miroir mais elle n’y reconnait pas ce visage, ce corps.
Elle sent son cœur se serrer violemment au creux de sa poitrine, son souffle se couper. Elle est là, perdue entre deux mondes, en apnée. Suspendue par le fil du temps, comme ayant perdu son fil d’Ariane.

©Abîmes, et...SSE